5 Découvertes en Neuroscience à ne pas Manquer (Avril 2025)
Qu'est-ce que le sommeil, le kumquat, le toucher et la ménopause ont en commun ? 👉 Les neurosciences !
Hello l'équipe !
J'espère que vous allez tous bien 🙂 de mon côté, tout roule ! J'ai pu en fin de prendre une semaine de répit (tout de même sportif) : je suis parti une semaine faire du kitesurf avec des amis. Un régal !
Allez, petite photo de nous en ouverture de cette épisode pour capter votre attention ! (je suis à droite, je n’ai pas encore réussi à convertir Bertrand à ce sport mais ça ne va pas tarder 😂 ….)
Maintenant que j’ai votre attention (ou pas).
Petite annonce 🚨
Avec Bertrand, cela fait bientôt un an qu'on a crée Cérébral : des épisodes hebdomadaires, de la vulgarisation, des découvertes sur les neurosciences… et tout cela, gratuitement.
Et ça, ça ne changera pas : on pense que c’est un devoir de vulgarisation (on pense même à faire 2 épisodes / semaines )
👉 Mais aujourd’hui, on réfléchit à la suite.
Et si on lançait une vraie communauté autour de Cérébral ?
Un espace vivant, bienveillant, où l’on pourrait :
• vous proposer des supports ludiques et concrets pour mieux comprendre votre cerveau,
• des défis, des jeux, des idées simples et pratiques pour booster mémoire, attention, créativité,
• des webinaires avec des experts, des expériences collectives à tester ensemble,
• une plateforme indépendante, hors des réseaux sociaux, pensée pour vous.
• et surtout, échanger, discuter, s’entraider, ensemble, pour prendre soin de notre plus bel organe : le cerveau.
🎯 Pourquoi on a pensé à cette communauté ?
Parce que vous êtes nombreux à vouloir :
• continuer à apprendre et à vous développer intellectuellement,
• préserver votre santé mentale avec l’âge,
• transformer vos habitudes,
• apprendre à mieux gérer vos émotions, votre mémoire, vos décisions,
• et surtout appliquer les découvertes en neurosciences dans votre vraie vie.
Alors on s’est dit que l’on ne devrait pas s’arretêr à une simple newsletter réussir cela.
Alors…
Allez on commence !
Vous retrouverez au programme de cette épisode :
Les Neuro-Actualités 📰
Neuro-Découvertes 🔬
Réactivation Neuronale ⚡
ShowerThought 🚿
L’Énigme de la Semaine ! 🕵️
💡 Pour briller en soirée
Pas le temps de tout lire ? Trouvez ici les informations les plus croustillantes de notre épisode !
Notre cerveau peut modifier la composition de notre microbiote intestinal en seulement 2 heures, sans aucun changement alimentaire ! 🦠
Les adolescents dormant juste 15 minutes de plus et plus tôt chaque nuit ont des cerveaux plus volumineux et de meilleures performances cognitives ! 📊
Les femmes ayant une ménopause avant 40 ans présentent un risque significativement plus élevé de démence, et les traitements hormonaux ne semblent pas les protéger ! ⏰
📰 Neuro-Actualités
Chaque semaine, on décortique l’actualité en neuroscience et en psychologie cognitive pour que vous n’ayez pas à le faire !
🛑 Dopamine détox : le bouton reset du cerveau n’existe pas. La “dopamine détox” promet de “réinitialiser” notre cerveau en fuyant plaisirs et écrans. Mais mauvaise nouvelle : priver son cerveau de stimulations ne réduit pas la dopamine, indispensable au quotidien. Les experts rappellent que l’essentiel reste d’apprendre à doser les plaisirs, pas à tout bannir. Alors, plutôt que de jouer les ermites, mieux vaut savourer la science avec modération… et un bon café ! ☕
🦠 Le cerveau prend (littéralement) les commandes du ventre ! Des chercheurs UCLouvain, Barcelone et Santiago ont prouvé que notre cerveau peut modifier la composition du microbiote intestinal en 2 heures, sans changer d’alimentation ! En stimulant une zone précise du cerveau sur des souris, la flore intestinale évolue expressément. Le dialogue cerveau-intestin n’a manifestement pas fini de nous surprendre.
🟢 Du jamais-vu dans la rétine : naissance de la couleur "olo" Des scientifiques ont réussi à faire voir aux humains une nouvelle couleur, "olo", une sorte de bleu-vert ultra-saturé, grâce à la technologie Oz qui stimule, au laser, des cellules précises de la rétine. Ce cocktail de science-fiction pourrait révolutionner l’étude de la vision… et la prise en charge du daltonisme.
🔬 Neuro-Découvertes
Des laboratoires aux revues scientifiques, découvrez les dernières découvertes en neuroscience et psychologie cognitive qui ont marqué ce mois.
⏱️ Temps de lecture : 7 minutes.
1 - Sommeil prolongé chez les ados : performances cognitives boostées malgré un déficit global de repos 😴
Le sommeil influence-t-il nos capacités cérébrales à l'adolescence ? Des chercheurs de l'université de Cambridge et de l'université Fudan à Shanghai se sont saisis de cette épineuse question. Afin d'éviter le manque de fiabilité lié aux auto-évaluations, ils ont examiné les données objectives de plus de 3200 adolescents américains âgés de 11 à 12 ans équipés de bracelets FitBit, qui surveillaient précisément leur sommeil. Ces données ont été consolidées avec des IRM cérébrales et des tests cognitifs, explorant les liens possibles. Une vérification supplémentaire a été menée sur 1190 adolescents de 13 à 14 ans pour confirmer les résultats.
🔬 Résultats :
Trois groupes de dormeurs distincts émergent :
Groupe 1 (39 % des participants) avec 7h10 de sommeil en moyenne, se couchant tardivement, ayant le sommeil le plus court et des fréquences cardiaques plus élevées la nuit.
Groupe 2 (24 %) avec un sommeil moyen (7h21), caractéristique intermédiaire.
Groupe 3 (37 %), dormant le plus tôt, avec un sommeil légèrement plus long (7h25), meilleure qualité de sommeil et rythme cardiaque plus bas.
Et bien d’après ces analyses… le troisième groupe affiche des cerveaux plus volumineux, un fonctionnement cérébral supérieur, et obtient les meilleurs résultats lors de tests cognitifs (vocabulaire, lecture, attention, résolution de problèmes)
Il semblerait donc que dormir assez soit devenu plus efficace que bachoter toute la nuit !
📌 Ce qu’il faut retenir :
Un sommeil légèrement plus important et précoce chez les adolescents est associé à de meilleures capacités cognitives, même si l'écart reste minime.
Le sommeil adolescent mesuré objectivement révèle des différences significatives en termes de structure et de fonction cérébrale, autant dire que réguler son sommeil est crucial pour un cerveau en plein développement 💤
Aucun groupe n'atteint la recommandation officielle de 8 à 10 heures de sommeil à cet âge, ce qui invite à repenser l'hygiène du sommeil pour adolescents (peut-être que lâcher Fortnite à temps serait un premier pas 🎮).
2 - Des bébés de 15 mois comprennent des mots sans voir les objets : l'incroyable pouvoir du cerveau en développement 🍊
Les bébés comprennent-ils des mots sans avoir vu les objets concernés ? Une étude récente de l'Université Northwestern et de Harvard menée par Sandra Waxman et Elena Luchkina répond positivement à cette question. Les chercheurs ont “recruté” 134 nourrissons âgés de 12 et 15 mois pour une expérience en trois temps.
Dans un premier temps, ils ont montré aux bébés des objets familiers (pommes, bananes, raisins) en citant leur nom pour vérifier leur compréhension.
Dans la deuxième étape, les chercheurs ont utilisé un nouveau mot ("kumquat") dans le cadre d'un échange verbal évoquant des fruits, mais sans montrer l'objet mentionné.
Enfin, ils ont présenté aux nourrissons deux objets inconnus : un kumquat et un ustensile (par exemple, un fouet), puis demandé : "Où est le kumquat ?" (Combien d'adultes auraient réussi ici ?).
PS: pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un kumquat
🔬 Résultats :
Les bébés de 15 mois, contrairement à ceux de 12 mois, ont regardé plus longtemps le kumquat que l'ustensile. Cela montre qu'ils avaient compris, grâce au contexte linguistique, que "kumquat" désignait probablement un fruit comestible, même sans l'avoir jamais vu auparavant (bravo aux petits Sherlock de 15 mois).
📌 Ce qu’il faut retenir :
Dès 15 mois, les nourrissons peuvent deviner le sens d'un mot inconnu en utilisant uniquement le contexte linguistique, sans voir l'objet en question.
Cette compétence révèle une capacité précoce à créer des représentations mentales abstraites à partir du seul contexte verbal.
À 12 mois, cette aptitude n'est pas encore développée, probablement à cause d'un vocabulaire encore trop limité.
3 - Ménopause précoce et déclin cognitif : les femmes touchées avant 40 ans plus à risque de développer une démence 🧠
La ménopause précoce serait liée à un risque accru de déclin cognitif, selon une étude récemment publiée dans la revue "Alzheimer's & Dementia". Une équipe internationale de chercheurs a analysé les données longitudinales de 4 726 femmes et 4 286 hommes issues de l'étude anglaise sur le vieillissement ("English Longitudinal Study of Ageing"), évaluées par des tests cognitifs portant sur l'orientation, la mémoire immédiate et différée et la fluence verbale à deux ans d'intervalle (rassurez-vous, aucun participant n'a dû réciter sa liste de courses!).
Les femmes ont été catégorisées selon l'âge de la ménopause : avant 40 ans, entre 40 et 49 ans, et après 50 ans. Des analyses statistiques ont ensuite permis de tenir compte de nombreux facteurs de risque associés à la démence.
🔬 Résultats :
Les femmes ayant eu une ménopause avant 40 ans présentent des performances significativement inférieures aux tests de mémoire immédiate et différée, ainsi qu'à l'orientation, comparées à celles ayant eu leur ménopause après 50 ans. Les femmes arrivant à la ménopause après 50 ans obtenaient même de meilleurs résultats cognitifs que les hommes du même âge (messieurs, sans rancune ! ).
📌 Ce qu’il faut retenir :
La ménopause précoce avant 40 ans constitue un facteur indépendant augmentant le risque de déclin cognitif et potentiellement de démence.
Le traitement hormonal substitutif ne semble pas protéger la cognition chez ces femmes, d'après ces données 😕.
Les femmes atteignant tardivement la ménopause présentent de meilleures performances cognitives que les hommes, démontrant l'importance des profils de risque spécifiques au sexe 🚺. (désolé messieurs, dame nature privilégie certains aspects !)
4 - Toucher ou être touché : le cerveau utilise deux circuits distincts pour traiter les contacts 🧠
Nos cerveaux distinguent clairement une caresse volontaire effectuée par nous-mêmes, d'une autre reçue passivement. Cependant, les mécanismes cérébraux précis derrière cette distinction étaient mal compris jusqu'ici (serait-ce enfin la solution aux chatouilles auto-infligées catastrophiquement inefficaces ?).
Pour mieux comprendre ce phénomène, des chercheurs des universités de Heidelberg et Ludwig Maximilian de Munich ont étudié chez des souris comment le cerveau traite différemment le toucher actif (initié par l'animal lui-même) et passif (venant d'un stimulus extérieur inattendu). L'expérience consistait à observer les réactions neuronales chez des souris qui exploraient leur environnement activement avec leurs moustaches (semblable à la façon dont notre main explore des objets), comparées à ces mêmes souris passivement stimulées par des bouffées d'air sur leurs moustaches (semblable à quelqu'un frôlant involontairement notre peau).
L'équipe a précisément enregistré les mouvements des moustaches et l'activité des neurones dans deux régions spécifiques du thalamus cérébral chez la souris : le VPM (noyau ventral postéromédian) et le POm (noyau postérieur médian).
🔬 Résultats :
Les chercheurs ont observé que le VPM répondait fortement aux deux types de toucher sans distinction particulière. En revanche, le POm réagissait de manière préférentielle au toucher passif et particulièrement quand celui-ci était rare ou inattendu.
Ils ont montré également que cette réaction du POm dépendait fortement des signaux reçus du cortex cérébral, indiquant une implication "descendante" essentielle du cortex (en bref, c'est notre cerveau supérieur qui décide quand il est temps de crier "alerte contact inconnu !" ).
📌 Ce qu’il faut retenir :
Le cerveau utilise deux voies cérébrales distinctes pour différencier le toucher actif (initié par soi-même) du toucher passif subi.
Le noyau POm du thalamus est particulièrement sensible à un stimulus passif et inattendu, signalant probablement la survenue d'événements environnementaux inattendus.
Cette capacité à distinguer les types de toucher repose essentiellement sur des signaux venus du cortex cérébral, indiquant ainsi une collaboration complexe entre plusieurs régions du cerveau. 🤝
Bon ce que je retiens aussi, c'est à quand un "Souris Magazine" car chaque semaine, elles font la une de nos découvertes ! 😅
5 - L'IA décrypte nos habitudes sportives 🏃♀️
Des chercheurs de l'Université du Mississippi ont utilisé des algorithmes d'apprentissage automatique afin d'identifier précisément les facteurs déterminants qui influencent le fait de respecter les recommandations d'activité physique. Pour cela, ils ont analysé les données de près de 12 000 participants issues d'une vaste enquête nationale américaine, portant sur des aspects démographiques (âge, genre, niveau d’éducation, revenus), anthropométriques (IMC, tour de taille) et liés aux comportements (tabac, alcool, sommeil, sédentarité). Grâce à cette méthode, ils ont pu détecter les schémas invisibles à l’œil nu, là où les approches statistiques traditionnelles affichent leurs limites.
🔬 Résultats :
La durée quotidienne passée assis, le genre et le niveau d'éducation émergent comme les meilleurs prédicteurs du suivi des recommandations d'activité physique (fixées à au moins 150 minutes d’activité modérée hebdomadaire). Plus les individus passent du temps en position assise, moins ils suivent ces recommandations. De même, les femmes et les personnes ayant un niveau d'étude plus faible sont statistiquement moins enclines à pratiquer suffisamment d'activité physique. L'importance du niveau d'éducation est d'autant plus notable qu'il constitue un facteur externe, contrairement au genre ou à l'âge, qui sont déterminés biologiquement (pour une fois qu’on ne critique pas l’obtention d’un diplôme ! ).
📌 Ce qu’il faut retenir :
La durée passée assis est le principal obstacle au respect des recommandations d'activité physique.
Le genre influence statistiquement votre niveau d'activité : ainsi, hommes et femmes n'ont malheureusement toujours pas la même égalité devant le sport
L'éducation joue un rôle inattendu mais crucial sur l’adoption durable d'une activité physique régulière : rester actif passerait par un meilleur accès à l'éducation et l'information 📚 !
⚡ Réactivation Neuronale
La meilleure façon de consolider ses apprentissages, c'est de les tester régulièrement (et ça, c'est prouvé par les neurosciences 😉). Réactivons ensemble ce que nous avons exploré la semaine dernière !
La semaine dernière, nous avons vu plusieurs choses dans cet épisode :
Pouvez-vous vous rappeler de ce dont nous avons parlé ?
Prenez 30 secondes pour essayez de vous rappeler au mieux…
…
[….]
….
Allez, on vous aide. Voici les 5 points qu’il fallaient retenir de cet épisode :
Besoin de jouer 🃏 : le jeu à des besoins cognitifs fondamentaux, tels que la stratégie, la socialisation et l'apprentissage.
Notre cerveau adore les récompenses 🏆 : l’action de jouer stimule le circuit de la récompense et notre sécrétion de domaine, pour un sentiment de bien être prolongé.
Boosteur de cerveau 💥 : une pratique du jeu physique ou nuémrique améliore nos fonctions cognitives comme la mémoire, l’attention et nos comportements sociaux.
Le flow comme objectif 👨💻 : l’immersion et l’engagement total dans un jeu peut produire un état de flow où le joueur est en absorption cognitive et peut par conséquent perdre la notion du temps.
Attention aux excès 👀 : les effets du jeu sur le cerveau peuvent entraîner une dépendance et des comportements dérégulés notamment à travers les jeux vidéos et les jeux d’argent.
🚿 ShowerThought
Ces moments d'illumination sous l'eau chaude de votre douche ne sont pas un hasard. Chaque semaine, on vous partage une réflexion spontanée et inspirante pour questionner l’ordinaire et titiller vos neurones ( tout droit sortie de notre douche… ou de nos amis sur Reddit, pour les connaisseurs.)
➡️ L'art de fermer des onglets de navigateur est devenu plus rare que celui d'en ouvrir.
➡️ Les conversations les plus honnêtes ont lieu dans les voitures, quand les regards peuvent rester fixés sur la route plutôt que de se croiser.
➡️ Un « oui » enthousiaste peut changer ta journée, mais un « non » déterminé peut changer ta vie.
🕵️ L’énigme de la semaine !
Chaque semaine, on vous propose une petite énigme pour faire travailler vos méninges !
L’énigme de la semaine dernière était :
Dans la cuisine je suis utile,
Dans la nature, redouté.
Mon épaule le porte,
Mais si je change de côté... d'avis également j'aurais changé.
Et la réponse était : Le fusil.
La nouvelle énigme est : 👇
Je transforme une plante en une planète. Qui suis-je ?
Voilà, c’est tout pour cette semaine !
Cérébralement vôtre,
Bertrand & Romain 🧠✨
PS: N’hésitez pas à partager cette newsletter avec vos proches / ami(e)s / collègue(s). C’est une bonne dose de motivation pour nous !
Et puis si vous n’êtes pas abonné, abonnez-vous ! 😊
Disclaimer : Les informations présentées dans cette newsletter s'appuient sur des recherches scientifiques. Cependant, les résultats ne sont pas des certitudes absolues et représentent parfois des corrélations sans prouver de causalité directe. La science des neurosciences évolue constamment. Ces conseils sont des pistes de réflexion à considérer avec esprit critique.
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