🥼💡 2 études fascinantes sur la douleur que vous ne connaissiez pas ! (Neurosciences)
Plongez dans les mystères de la douleur : anecdotes, études étonnantes et astuces concrètes pour comprendre (et apprivoiser) ce que votre corps vous dit vraiment.
Avant de commencer
👋 Petite question à nos lecteurs :
Parmi vous, y aurait-il des psychologues, thérapeutes, chercheurs en neurosciences, neurochirurgiens, ingénieurs pédagogiques… et même philosophes ? (ou n’importe quel métier en relation avec le cerveau)
Si c’est votre cas, on aimerait beaucoup pouvoir échanger avec vous (promis, 5 à 10 minutes max). Ce serait pour préparer quelques projets pour la future communauté.
Vous pouvez m’écrire ici : r.campenon@learnthings.fr
Merci d’avance 🙏
Salut tout le monde, c’est Bertrand !
Bienvenue dans notre 44ème épisode !
Bientôt un an qu’on compose à vos côtés, et on en est assez fier ! On espère que vous prenez du plaisir à nous lire et que vous “brillez en société” grâce aux anecdotes cérébrales les plus folles !
De mon côté, le week-end prolongé a rimé avec EVG. Destination Budapest pour fêter le futur engagement d’un de mes meilleurs amis. Le programme était assez festif mais on a pu quand même goûter aux bains thermaux et à quelques spécialités locales :)
En prime, une jolie photo du Danube au coucher (lever ?) du soleil.
Salut l'équipe ! J'espère que vous allez bien.
De mon côté, petite course de 10 km à Carthagène le week-end dernier, samedi à … 21h. Heureusement que j’étais accompagné de ma copine et pleins d’autres amis parce que bizarre comme samedi soir. Évidemment, on a du le droit à une petite bière d’après course… (on sait vivre quand même !)
Vous retrouverez au programme de cette épisode :
Les Neuro-Actualités 📰
Le Dossier de la Semaine 📑 : Pourquoi ça fait mal ? 🤕
Explorations Cognitives 🗺️ : La loi de Parkinson ou comment perdre intelligemment son temps
L’Énigme de la Semaine ! 🕵️
💡 Pour briller en soirée
Si vous n’avez pas le temps de tout lire, vous trouverez ici les informations les plus croustillantes de notre épisode !
Entre 60% et 85% des personnes amputées ressentent des douleurs dans un membre qui n'existe plus, un phénomène fascinant qui peut persister des années 👻
Une seule nuit sans sommeil peut diminuer notre seuil de douleur de plus de 15%, nous rendant beaucoup plus sensibles aux stimuli douloureux 😴
Notre perception de la douleur est si personnelle que 500 personnes exposées à la même eau chaude à 49°C ont reporté des niveaux de douleur allant de 5 à 95 sur une échelle de 100 🌡️
📰 Neuro-Actualités
Chaque semaine, on décortique l’actualité en neuroscience et en psychologie cognitive pour que vous n’ayez pas à le faire !
🎵 Un implant redonne le rythme à un chef d’orchestre ! Randolph P. Laycock, chef d'orchestre atteint de Parkinson, voit sa vie musicale revivifiée ! Grâce à un "stimulateur cardiaque pour le cerveau" développé par la Cleveland Clinic, il retrouve le contrôle de ses mouvements. Cet implant cérébral dernier cri affine la stimulation en temps réel, domptant tremblements et dyskinésie. Après 11 ans de combat contre la maladie, il espère reprendre la baguette, pour le plus grand plaisir de l'orchestre symphonique de Parme qu'il dirige depuis 1978. Un véritable accord majeur technologique !
🧠 Comment le cerveau bascophone apprend-il ? À Bayonne, une nouvelle chaire de recherche se penche sur l'apprentissage du basque chez les enfants bilingues franco-basques. Menée par Arrate Isasi Isasmendi, cette équipe utilise des techniques comme l'eye-tracking et l'électroencéphalogramme pour 'espionner' le cerveau des jeunes apprenants (dès 3 ans). Finie l'interprétation, place à la science pour percer les secrets de l'acquisition de l'euskara et améliorer les méthodes d'enseignement !
🤖 Robots : ça va cogiter en temps réel ! Des chercheurs australiens ont créé un mini-cerveau pour robots. Ce bidule neuromorphique imite des neurones, voit, mémorise et traite l'info en direct. Adieu l'ordi externe pour les robots et véhicules autonomes ! Plus vifs pour réagir, plus autonomes, moins gourmands en énergie. 75% d'exactitude sur images statiques, 80% en dynamique. Le futur des robots intelligents est en marche, ils vont bientôt pouvoir penser par eux-mêmes... ou presque !
📑 Le Dossier de la Semaine
Chaque semaine, nous disséquons minutieusement une thématique des neurosciences pour vous offrir un éclairage complet et captivant !
Pourquoi ça fait mal ? 🤕
⏱️ Temps de lecture : 10 minutes.
Janvier 2007, vous êtes entrain de réaliser un de vos plus grands rêves.L’été approche, et les vacances aussi !
Imaginez-vous en train de marcher pieds nus sur une plage ensoleillée, prêt à vous jeter dans une eau à 27°.
Soudain, vous ressentez une vive douleur. Sans réfléchir, vous retirez immédiatement votre pied du sable brûlant, et paf un petit crabe s’enfuit après vous avoir pincé sans vergogne.
Cette réaction instantanée, c’est la réaction à la douleur. Un mécanisme de protection essentiel pour notre corps et donc aussi pour notre survie.
Car oui, le premier rôle de la douleur c’est de nous prévenir des menaces. Qu’elles soient physiques (comme une coupure), liées à la température (une brûlure) ou chimiques (une inflammation) et même des douleurs psychologiques de temps en temps.
Ce système qui, au fond, nous veut du bien, est le centre de nos préoccupations du jour ! S’intéresser au cerveau lorsqu’on ressent de la douleur, c’est mieux comprendre d’où elle provient.
Car oui, l’étude du cerveau humain nous a permis d’y voir plus clair. Pourquoi ? Car toute sensation de douleur est issue de messages nerveux entre le cerveau et le corps.
💡 Dans l'Antiquité, Aristote croyait que la douleur provenait d'« esprits malveillants » entrant dans le corps lors d'une blessure. Cette théorie a persisté pendant des siècles avant que la science moderne ne révèle les véritables mécanismes neurologiques de la douleur
🩹 Tout d’abord, qu’est-ce que la douleur ?
La douleur, pas si simple à définir.
C’est en premier lieu une expérience sensorielle désagréable liée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles. Elle se caractérise aussi par un signal d’alarme sophistiqué. Mais parfois, ce système s’emballe et la douleur persiste… même sans véritable blessure.
Pour mieux comprendre son fonctionnement un modèle récent propose un approche multidimensionnelle de la douleur, le BPS pour Biologico-psycho-social !
Son postulat a révolutionné notre vision de la douleur.
Et oui, exit l’idée que la douleur vient uniquement d’une lésion physique. Aujourd’hui, on sait que des facteurs psychologiques (stress, peur, croyances) et sociaux (environnement, hygiène de vie) jouent aussi un rôle clé.
La douleur, c’est finalement votre cerveau qui vous dit qu’il y a danger.
Au niveau structurel, une région corticale est principalement responsable du traitement de la douleur : le cortex somatosensoriel.
💡 Les premières découvertes sur la spécificité des voies de la douleur remontent au XIXe siècle, notamment grâce aux travaux de Charles Bell et François Magendie, qui ont montré que certaines parties de la moelle épinière sont dédiées à la transmission des signaux douloureux.
Lorsqu’on ressent de la douleur, on peut différencier deux grandes composantes (comme le stress, pour ceux qui s’en souviennent)
✅ Douleur aiguë = Alarme utile (ex. : fracture, brûlure).
⚠️ Douleur chronique = Alarme qui bug (le cerveau continue de crier au danger, même après guérison)
C’est comme un détecteur de fumée hypersensible : parfois, il s’affole alors qu’il n’y a pas de vrai danger.
Mais d’où viennent ces signaux, de notre cerveau, du corps ? Et quels sont les facteurs qui les favorise ?
♻️ Du signal à l’interprétation
On distingue 3 grandes thématiques dans la catégorisation de la douleur, pour débuter la plus importante : la nociception.
1️⃣ La nociception : le messager qui fait mal
C'est grâce à des capteurs spéciaux dans notre corps appelés nocicepteurs que l’on ressent la douleur corporelle.
Ces capteurs détectent le danger et envoient un message d’alerte, via les nerfs jusqu’à la moelle épinière (la partie du système nerveux qui descend le long de la colonne vertébrale).
Ce signal signifie : "Attention, quelque chose pourrait abîmer les tissus, il faut peut-être réagir !"
La moelle épinière joue ensuite le rôle d’un "centre de tri". Elle reçoit le message et décide soit de l’envoyer au cerveau pour qu’on prenne conscience de la douleur, soit de le bloquer sur place.
En plus, la moelle épinière peut amplifier ou réduire la douleur.
Imagine un bouton de volume : parfois, elle augmente l’intensité du signal (et la douleur paraît plus forte), et d’autres fois, elle l’atténue (pour la rendre plus supportable).
Une étude, publiée en 2020 dans Nature Neuroscience a révélé un mécanisme fascinant : notre corps possède un circuit dans le tronc cérébral et la moelle épinière qui atténue naturellement la douleur mécanique (comme celle causée par une pression ou une coupure).
Cette découverte est prometteuse, car elle pourrait aider à développer de nouveaux traitements contre la douleur chronique.
Mais la perception ne douleur ne vient pas que de nos tissus, et c’est parfois un dérèglement du système nerveux qui la génère.
2️⃣ Les douleurs neuropathiques
La douleur neuropathique résulte d'une lésion ou d'un dysfonctionnement du système nerveux central ou périphérique, plus que d'une stimulation des récepteurs de la douleur.
C’est une douleur "fantôme" causée par des nerfs endommagés qui envoient des signaux de souffrance sans raison. Elle se caractérise notamment par des douleurs similaires à des brûlures, picotements ou des démangeaisons.
Des exemples ? avec plaisir !
"Le membre fantôme" : A la suite de la perte d’un membre, certains nerfs codent encore pour l’activité du membre en question. C’est pourquoi il est fréquent d’observer un amputé qui "sent" sa jambe disparue le gratter ou brûler.
Diabète : Des picotements ou brûlures dans les pieds, comme s’ils marchaient sur des aiguilles… alors que rien ne les touche.
💡 Aux États-Unis, environ 30 000 à 40 000 amputations sont pratiquées chaque année, et entre 60% et 85% de ces patients développent des douleurs du membre fantôme. Ce phénomène fascinant peut persister des années après l'amputation, le cerveau continuant de recevoir des signaux de douleur d'un membre qui n'existe plus
Elle cause majoritairement des douleurs de type chronique, et malheureusement les médicaments classiques ne sont souvent pas à la hauteur des douleurs perçues.
La recherche se concentre sur des effets directs sur les nerfs endommagés.
A ce sujet, une étude parue en 2016, des chercheurs ont utilisé le venin des fourmis rouges pour aider à mieux comprendre ces douleurs ! 🐜
Leur venin contient une toxine (acide formique) qui active les mêmes canaux ioniques que ceux impliqués dans la neuropathie.
💡* Les canaux ioniques sont des pores dans la membrane cellulaire qui permettent le passage des ions à travers la membrane cellulaire lipidique imperméable*
En étudiant ces canaux ioniques, les chercheurs donnes des pistes de recherche pour mieux comprendre comment bloquer ces signaux de douleur.
3️⃣ La douleur psychique
Dernière composante dans notre éventail des bobos, la douleur psychique. Tristesse, souffrance, perte d’espoir, affliction, amertume, chagrin, déchirement, deuil, la liste pourrait s’allonger sans fin.
La science nous explique que ces douleurs de l’esprit sont sensiblement proche de celles de notre corps. De nombreuses études mettent en évidence les effets psychomatiques de nos pensées comme la peur sur notre fonctionnement biologique.
2 exemples :
"Mon dos est fragile, je vais me blesser !" → Peur du mouvement → Moins d’activité → Douleur qui s’installe.
Le piège des mots : Dire "Votre posture est mauvaise" ou "Votre tissu est abîmé" peut créer de l’anxiété et aggraver la douleur (effet nocebo).
D’un point de vue neuroscientifique, ce lien entre corps et esprit a été mis en évidence par une étude française.
Les chercheurs ont montré grâce à l’imagerie cérébrale que les aires cérébrales mobilisées dans la douleur physique et psychique sont globalement les mêmes. Même si leur niveau d’activation se différencient selon la nature de la douleur, notre cerveau traite de la même façon une douleur dite cognitive ou physique.
Ce partie pris est d’ailleurs celui de nombreux spécialistes de santé qui prône des médecines alternatives pour prévenir ou guérir des maux que l’on rencontre.
Ces médecines envisagent le corps et l’esprit comme un tout et propose de rééquilibrer l’énergie corporelle à partir de zones précises du corps en lien avec les symptômes à traiter.
Ces approches sont fondamentales car elle propose une vraie réponse à la spécificité de nos interactions avec la douleur. Car oui, comme nous allons le voir, nous ne sommes pas tous égaux face à celle-ci.
🤕 Pas tous égaux face aux bobos
Se prendre le coin de table avec l’orteil du pied, ça fait mal à tout le monde, OK. Mais de telles expériences ne dépendent pas seulement de l’intensité des stimuli infligés.
Pourquoi ?
Car la douleur est multidimensionnelle. Comme on en parlait plus tôt, la science ne considère plus ces sensations comme des phénomènes purement physiologiques.
Le bon vieux "Comment avez vous mal de 0 à 10 ?" ne serait donc plus trop d'actualité ?
Nous sommes donc bien tous différentes face à la douleur, et ça commence par la génétique. En gros, nos gênes qui codent pour les stimuli de douleurs ne produisent pas la même réponse selon notre patrimoine génétique.
Notre perception est bien unique. Dans une expérience à ce sujet, 500 personnes ont classé la même température de l’eau de 49 °C à des niveaux de douleur entre 0 et 100.
Résultat : Les ressentis allaient de 5 et 95 sur l’échelle de 100. Certains avaient à peine perçu le stimulus comme désagréable, alors que, pour d’autres, il était proche de la pire souffrance imaginable.
Les recherches à ce sujet sont toujours d’actualité car il est encore difficile d’expliquer le niveau de variation si grand de l’intensité de nos ressentis sensoriels.
Ce qu’on sait expliquer par conte, c’est comment certaines de nos douleurs ont davantage de chance de s’immiscer dans nos quotidiens. Et comme nous allons le voir, cela est dû en grande partie à nos habitudes.
🫖 Quand la tasse déborde
Imaginez une tasse remplie de différents stresseurs (physiques, émotionnels…). Quand elle déborde → douleur.
La genèse et la perception de la douleur sont fortement influencées par nos mode de vie. Notre état d’éveil, de fatigue, notre santé mentale et physique.
Le sommeil semble prendre une place prépondérante face à nos perceptions de douleur. Des chercheurs ont d’ailleurs mis en évidence que un sommeil régulier et de qualité entraînait une modification de la signature cérébrale dans les trois zones clés du traitement de la nociception : le cortex somatosensoriel, le striatum et l’insula.
Au quotidien, voilà comment nos comportements influencent notre manière d’avoir mal :
Manque de sommeil → Système nerveux plus sensible.
Stress chronique → Douleurs musculaires ou maux de tête.
Sédentarité → Raideurs et tensions.
La métaphore de la tasse suggère donc de modifier nos comportements afin de mieux prévenir les débordements. Pour cela :
Vider un peu la tasse (réduire le stress, mieux dormir).
Agrandir la tasse (renforcer le corps, s’adapter graduellement).
💡 Une seule nuit de privation totale de sommeil peut diminuer notre seuil de douleur de plus de 15%, nous rendant beaucoup plus sensibles aux stimuli douloureux. Cette découverte explique pourquoi les personnes souffrant d'insomnie chronique développent souvent des conditions douloureuses persistantes.
Enfin lorsqu’elle est présente, la douleur n’est pas facilement effaçable. Cependant il est possible de la moduler et de modifier notre rapport à cette information sensorielle.
En résumé, voici quelques pistes de comportements à adopter pour faciliter votre relation à la douleur :
✔️ Bouger sans peur → Le mouvement, c’est la clé ! (Adapté, bien sûr.)
✔️ Chasser les idées noires et éviter les discours alarmistes → "Je ne suis pas cassé, mon corps peut s’adapter."
✔️ Travailler sur l’hygiène de vie → Sommeil, alimentation, gestion du stress.
📖 Ce qu’il faut retenir
La douleur, cette alarme : la douleur, c’est une réponse du corps à un potentiel danger. On parle de douleur aigüe pour les lésions tissulaires. Tandis que les douleurs persistante causant un dérèglement fonctionnel.
Un modèle multidimensionnel 🧠 : des facteurs psychologiques (stress, peur, croyances) et sociaux (environnement, hygiène de vie) jouent un rôle clé dans notre perception de la douleur.
Un système très sophistiqué ‼️ : notre corps et notre système nerveux possèdent de nombreux mécanismes responsables de la sensation de douleur mais aussi de la modulation de son intensité.
Tous différents face à la douleur 🩹: notre perception de la douleur nous est propre. Des facteurs génétiques mais aussi de notre environnement quotidien l’influence fortement.
Attention ça déborde 💧 : que ça soit dans la prévention ou dans la gestion de la douleur, des facteurs comme le sommeil, le stress ou la sédentarité jour un rôle crucial sur notre relation à la douleur.
PS : on serait ravi d’avoir vos avis sur cette article. Alors, si vous avez la moindre question, la moindre anecdote, ou tout simplement l’envie de partager quelques choses avec nous, n’hésitez pas à commenter ci-dessous.
Pour aller plus loin 👀
👉 Livre : Le meilleur antidouleur c’est votre cerveau
👉 Podcast : Le patient douloureux - France Inter
🗺️ Explorations Cognitives
Chaque semaine, nous explorons des modèles et techniques issus de la psychologie cognitive pour questionner vos certitudes, renverser vos perspectives et trouver des solutions là où vous ne les attendiez pas.
🕐 La loi de Parkinson ou comment perdre intelligemment son temps
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, lorsqu’on dispose de toute une journée pour ranger son appartement, l'opération s'étend miraculement sur toute cette même journée—alors que, franchement, deux heures auraient suffi ?
En réalité, vous venez de vivre en direct un phénomène scientifiquement identifié en 1955 par un historien anglais nommé Cyril Northcote Parkinson, qui avait visiblement du temps à perdre (oh ironie !) : la fameuse "loi de Parkinson".
L'idée est simple : « Le travail s'étend de manière à occuper tout le temps qu'on lui alloue ». En clair : plus on dispose de temps pour réaliser une tâche, plus cette tâche semble mystérieusement complexe, et donc plus son accomplissement dure longtemps.
Si vous avez deux semaines pour écrire un petit texte de présentation, soyez sûr que miraculeusement, il vous faudra deux semaines entières pour le terminer, après plusieurs cafés, une douzaine de procrastinations diverses, et au moins deux après-midi à décider de la bonne police d’écriture (car oui, « c’est important ! »).
📌 Petit fun fact historique : La naissance d’une idée étonnante
Sachez que cette fameuse loi de Parkinson a été formulée en marge d’une satire sur la bureaucratie britannique, dans un article publié dans « The Economist » en 1955. Parkinson, amusé et agacé par le fonctionnement de l’administration britannique, s’était aperçu que les effectifs d’une organisation augmentaient régulièrement même si leur charge de travail restait stable. Il a même proposé une équation mathématique, concluant que chaque administration verrait systématiquement ses effectifs augmenter chaque année de 5,17% à 6,56%, indépendamment du travail réel accompli ! Quand la réalité dépasse la fiction humoristique...
📈 Le chiffre étonnant de la productivité... ou pas !
D’après une étude américaine sur les entreprises en 2019, près de 72% des employés reconnaissent étaler volontairement leur travail lorsque les échéances sont longues, simplement par réflexe inconscient. On se sent tout de suite moins seul(e), non ?
🔍 Apprendre à repérer la loi de Parkinson au quotidien
Vous voulez des exemples ? Parfait. Voici comment identifier la loi de Parkinson facilement :
Les réunions de travail : remarquez comment une réunion programmée pour une heure pile dure exactement une heure—alors que les sujets auraient pu être traités en 15 minutes.
Les devoirs ou examens scolaires : bizarrement, les révisions prennent une ampleur astronomique deux semaines avant un examen. Pourtant, la veille, en un après-midi, on se retrouve capable d’assimiler un nombre impressionnant d’informations... (mais terriblement stressé ! )
Faire ses valises avant un départ en vacances : si vous commencez à préparer deux jours à l’avance, vous passerez une éternité à hésiter entre vos dix pantalons préférés. Pourtant, si vous n’avez que vingt minutes avant de partir, soudainement vos décisions deviennent pertinentes et très rapides !
💡 « Bon, alors je fais comment maintenant ? » : quelques astuces !
Il n’y a pas de fatalité : la loi de Parkinson se combat très facilement à condition de connaître quelques outils simples. Par exemple, en fixant des objectifs clairs et surtout courts dans le temps.
Vous pouvez même expérimenter la méthode Pomodoro (travailler pendant 25 minutes intensément, puis prendre 5 minutes de pause répétée). Vous créerez ainsi des mini-délais qui renforcent l’urgence de réaliser une tâche efficacement. Une autre idée ?
Essayez de réduire volontairement les délais des tâches que vous avez à accomplir, quitte à les réajuster si nécessaire. Vous constaterez rapidement la puissance motivante d’une deadline resserrée.
📚 Une anecdote savoureuse avant de partir ?
La NASA avait initialement prévu 10 ans pour concevoir le véhicule lunaire des missions Apollo. L’échéance approchant, l’agence a finalement raccourci à 18 mois (!) pour la mise au point finale. Miracle : le rover lunaire était prêt à temps et a fonctionné parfaitement sur la Lune en 1971 ! Preuve ultime qu’imposer des délais courts (mais réalistes) peut parfois être une excellente stratégie.
Chacun d’entre nous expérimente quotidiennement les joies et absurdités de la loi de Parkinson, mais rien ne nous oblige à rester prisonnier de ce drôle de phénomène. En s’organisant intelligemment, on évite de gaspiller notre précieuse énergie (et notre temps, tellement limité !) en distractions futiles—et on retrouve enfin du temps pour les choses beaucoup plus intéressantes, comme lire des articles captivants sur les sciences cognitives ou, soyons honnêtes, traîner devant une bonne série. 😉 Bonne chasse à la procrastination !
🚿 ShowerThought
Ces moments d'illumination sous l'eau chaude de votre douche ne sont pas un hasard. Chaque semaine, on vous partage une réflexion spontanée et inspirante pour questionner l’ordinaire et titiller vos neurones ( tout droit sortie de notre douche… ou de nos amis sur Reddit, pour les connaisseurs.)
➡️ On est fiers de la semaine de 35 heures, mais on fait partie des champions européens des heures supplémentaires.
➡️ Les applications de méditation sont l'une des rares choses conçues pour qu'on les utilise le moins possible.
➡️ Le silence est la seule chose qui devient plus forte quand on y prête attention.
🕵️ L’énigme de la semaine !
Chaque semaine, on vous propose une petite énigme pour faire travailler vos méninges !
L’énigme de la semaine dernière était :
Le pont et les bandits
Contexte : Quatre personnes doivent traverser un pont la nuit pour fuir un danger. Elles disposent d’une seule lampe qu’il faut impérativement emporter lors de chaque traversée. Au maximum deux personnes peuvent traverser simultanément et, lorsqu’elles vont à des rythmes différents, elles avancent à la vitesse de la plus lente. Les temps individuels pour traverser le pont sont :
- Personne A : 1 minute
- Personne B : 2 minutes
- Personne C : 5 minutes
- Personne D : 10 minutes
Question :
Quelle stratégie permet à tous de traverser le pont en un maximum de 17 minutes ?
Et la réponse était : Réflexion technique :
Il s’agit d’optimiser les allers-retours de la lampe et de réduire le temps perdu lors du retour en faisant revenir la personne la plus rapide. L’astuce consiste à faire traverser ensemble les personnes les plus lentes pour éviter plusieurs allers-retours coûteux.
Solution :
A et B traversent ensemble (2 minutes).
A retourne avec la lampe (1 minute).
C et D traversent ensemble (10 minutes).
B retourne avec la lampe (2 minutes).
Enfin, A et B traversent de nouveau ensemble (2 minutes).
Le temps total est : 2 + 1 + 10 + 2 + 2 = 17 minutes.
La nouvelle énigme est : 👇
Le coffre-fort à code
Énigme :
Un coffre-fort est protégé par un code à trois chiffres. On sait que :
- La somme des trois chiffres est égale à 7.
- Le chiffre des dizaines est exactement le double du chiffre des unités.
- Le chiffre des unités est impair.
Quel est le code du coffre-fort ?
Voilà, c’est tout pour cette semaine !
Cérébralement vôtre,
Bertrand & Romain 🧠✨
PS: N’hésitez pas à partager cette newsletter avec vos proches / ami(e)s / collègue(s). C’est une bonne dose de motivation pour nous !
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PS: n’hésitez vraiment pas à nous faire des retours sur ce que vous aimeriez voir !
Disclaimer : Les informations présentées dans cette newsletter s'appuient sur des recherches scientifiques. Cependant, les résultats ne sont pas des certitudes absolues et représentent parfois des corrélations sans prouver de causalité directe. La science des neurosciences évolue constamment. Ces conseils sont des pistes de réflexion à considérer avec esprit critique.
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j'ai grandi dans une famille où montrer la douleur est vue comme une forme de faiblesse car nous, ma famille au sens large, avons vécu des situations très difficiles. j'ai donc dû vite m'habituer à la douleur et en quelque sorte, l'inhiber. Je la ressens toujours mais mon premier réflexe est de la relativiser. Mon éducation et l'adversité ont, en un certain sens, formaté mon cerveau et je suis plus dure à la douleur.
Solution: 2 options
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