🧠🙏 Quand Dieu se cache dans votre cerveau : les secrets de la neuroéthologie !
🔍 Science et religion, ennemies jurées ? Plus maintenant ! Comment religion et neurosciences tentent de faire bon ménage ?
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Attention aux conclusions hâtives : les neurosciences de la religion ne sont pas une science exacte ⚠️
Des chercheurs ont scanné le cerveau de mormons ressentant une "connexion avec le divin" 🔬
Comparer les effets des différentes religions sur le cerveau est un vrai casse-tête pour les chercheurs 🧩
Notre cerveau réagit à l'amour, à la musique et à la foi de manière similaire 💕🎶🙏
Sciences, croyance, religion, spiritualité, cerveau, des termes pas forcément évident à associer facilement.
Depuis des siècles, la religion et la science sont deux disciplines à fortes discordances sur les questions les plus existentielles qu’il soit.
Qui somme-nous ? D’où venons-nous ? Comment sommes nous arrivés là ?
Les théories révolutionnaires de Darwin sur l'évolution, montrant que l'Homme n'était qu'un animal parmi d'autres , et celles de Copernic plaçant la Terre hors du centre de l'univers, ont ébranlé les fondements mêmes de la foi religieuse.
Notre article de la semaine n’a pas pour but de prendre position ou d’élucider ces questions fondatrices (et tant mieux !).
L’objet de celui-ci est de vous faire découvrir comment ces deux pratiques ont fusionné pour permettre de mieux comprendre nos mécaniques de pensée, le lien corps et esprit et l’influence de la religion et plus globalement de la spiritualité sur le cerveau humain.
Embarquons dans un voyage en pleine conscience où les cerveaux se transforment au contact du divin.
La science de la spiritualité
Le champ de recherche majeur à s’être posé cette question s’appelle la neuroéthologie.
Aussi appelée neuroscience de la religion, ou neurosciences de la spiritualité, c’est un néologisme désignant l’étude des circuits neuronaux des phénomènes religieux, spirituels et mystiques.
Le premier à avoir utilisé ce terme est Aldous Huxley, en 1962, dans son ouvrage Île.
A la suite de cet ouvrage, de nombreux chercheurs se sont intéressés à cette question et aux fondements idéologiques auxquels elle se confronte.
L’une des premières grandes questions qui fascine et intrigue depuis déjà plusieurs siècles chez de nombreux auteurs et scientifiques tourne autour de la question de la conscience.
Et notamment sur le débat de la délimitation ou non du corps et de l’esprit.
Grâce à l’essor des neurosciences et des techniques d’imagerie cérébrale et de neuro-modulation, il apparaît clairement que « corps » et « esprit » ne sont pas deux entités distinctes et que notre conscience n’est que le produit de l’activité cérébrale
.
Pour faire plus simple, l’idée est que notre “esprit” (notre pensée, ou notre âme pour les plus poètes) est bien le fruit de notre activité cérébrale.
Il n’y aurait donc pas d’âme immatérielle contrôlant notre corps.
A partir de ce postulat, dirigeons nous maintenant au lien entre croyance et cerveau.
Dans le cerveau des croyants
Comment notre cerveau s’active-t-il quand la spiritualité s’empare de nous ? Quels réseaux sont sollicités ?
Les hypothèses sur la neurobiologie sous-jacente à l’expérience religieuse sont discordantes dans la littérature. Une neuroscience de l’expérience religieuse apparaît donc comme une étape incontournable pour comprendre ce qui motive le comportement religieux.
En 2016, une équipe de chercheurs américains a convié 19 mormons à passer un scanner en Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). (Ferguson et al., 2016)
Leur tâche à réaliser était en lien avec leur croyance et leur sentiment d’expériences spirituelles. Les sujets étaient placés dans le scanner où il leur était demandé d’appuyer sur un bouton au moment où ils ressentaient une « connexion avec le divin »
Les chercheurs ont constaté que plusieurs régions cérébrales étaient activées à ce moment-là, notamment les régions attentionnelles et le circuit dopaminergique de la récompense, qui correspond au centre du plaisir dans le cerveau.
En 2008, Schjoedt et ses collègues avaient préalablement démontré que des chrétiens danois avaient des zones de leur cerveau plus actives que lorsqu'elles ne faisaient rien de particulier. Plus précisément, l'activité était plus intense dans les régions cérébrales associées à la sensation de récompense et de plaisir.
D’autres études ont permis de compléter les avancées, faites sur les régions activées par le phénomène de croyance. Ces régions frontales sont notamment impliquées dans le processus de gestion de l'incertitude et la résolution des conflits internes.
Un réseau neuronal que ces études ont également mis en évidence est impliqué dans la représentation que nous nous faisons de l'activité mentale d'autrui. Il s’agit des neurones miroirs du cortex préfrontal, dont nous avons parlé dans un article précédent
Ce lien de la croyance religieuse avec cette fonction essentielle de la vie sociale, une fonction qui a pris le nom de Théorie de l'Esprit n'est pas étonnant.
Pour imaginer son rôle dans le processus de croyance, il suffit de penser aux facultés que l'on prête à Dieu dans la plupart des religions, en particulier celles de nous lire de l'intérieur, d'orienter nos choix et nos actions, en accord avec le destin qu'Il nous a fixé.
Dans ce rôle, Dieu est en quelque sorte une instance interne, comme l'image que la Théorie de l'Esprit constitue en nous pour représenter la pensée d'autres que l'on veut comprendre.
Ces résultats concordants ne sont cependant pas tous aussi structurés.
Attention au fanatisme
Il y a déjà quelques années, le Times Magazine clamait que des scientifiques avaient découvert ce qu’ils appelaient assez fièrement le « God spot » (la zone de dieu).
Selon les auteurs, notre cerveau était préalablement “équipé” pour ressentir la foi religieuse.
Cette publication prouvait donc, en quelque sorte, l’existence de Dieu.
Bon, ce raisonnement est bien entendu complètement erroné, puisqu’il repose sur le fondement de la seconde croyance en elle-même et non sur des procédés scientifiques.
Pour mieux vous imager cette théorie, cela s’apparenterait à dire que puisque lorsque vous avez la grippe, vous toussez. Dans le cas où vous tousseriez à nouveau, cela signifierait que vous avez forcément la grippe. (pas cool cool niveau science)
En effet, le cerveau s’active pas de manière indépendante.
Une même région peut être activée par différents comportements et nul n’est possible de déterminer qu’une région responsable ne peut s’activer par une seule pensée, d’autant au vu de la complexité de la complexité de la foi.
Le réseau dopaminergique ou réseau du plaisir, est activé de nombreuses façons.
C’est la cas lorsqu’on ressent de l’amour (romantique ou maternelle), lorsqu’on mange et même lorsqu’on écoute de la musique !
C'est comme si notre cerveau nous récompensait avec une dose de bonheur à chaque fois !
Les neurosciences de la religion ne sont donc pas une science exacte.
Il importe faire preuve de prudence quant aux conclusions tirées des études en neurosciences de la religion.
Tout d’abord, plusieurs facteurs socioculturels peuvent influencer l’expérience religieuse.
Une étude a par exemple montré que le fait de lire des citations provenant d’un non-croyant ou provenant d’un soi-disant croyant reconnu pour ses dons de guérisseur avait une influence différente sur l’activation de certaines régions cérébrales chez des croyants.
De plus, comparer les effets des différentes religions sur le cerveau est un vrai casse-tête pour les chercheurs.
Imaginez le budget nécessaire pour scanner des fidèles de tous horizons !
Alors, que faut-il retenir de tout ça ?
Simplement que notre cerveau est une machine fascinante qui réagit à l'amour, à la musique et à la foi de manière similaire. Mais n'allez pas croire que les neurosciences ont prouvé ou réfuté l'existence de Dieu pour autant !
Le mystère reste entier et c'est peut-être ce qui fait la force de la spiritualité.
Cérébralement vôtre,
Bertrand & Romain 🧠✨
PS: N’hésitez pas à partager cette newsletter avec vos proches / ami(e)s / collègue(s). C’est une bonne dose de motivation pour nous !
Pour aller plus loin
👉 Livre : La biologie de Dieu
👉 Podcast : Au nom de dieu “Dans la tête des croyants”
L’énigme de la semaine !
L’énigme de la semaine dernière était :
Plus je suis grand, moins on me voit. Qui suis-je ?
Et la réponse était : L’obscurité (on nous a donné “la nuit” comme réponse qu’on valide aussi).
La nouvelle énigme est : 👇
Je suis plein de trous, mais je retiens l'eau. Qui suis-je ?
Disclaimer : Les informations présentées dans cette newsletter s'appuient sur des recherches scientifiques. Cependant, les résultats ne sont pas des certitudes absolues et représentent parfois des corrélations sans prouver de causalité directe. La science des neurosciences évolue constamment. Ces conseils sont des pistes de réflexion à considérer avec esprit critique.
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Sujet super intéressant et passionnant. Très cool de l'avoir traité de la façon la plus neutre possible.
Énigme :la peau