5 Découvertes en Neuroscience à ne pas Manquer (Janvier 2024)
Qu'est-ce que la grossesse, les microplastiques, la méditation, le sport et le néerlandais ont en commun ? 👉 Les neurosciences !
Salut l’équipe !
Bienvenue dans notre 28ème épisode !
Aujoud’hui, on fait le tour des dernières découvertes en neurosciences de ce derniers mois. J’en profite aussi pour vous dire, qu’avec mon ma plateforme LearnThings (comparateur & recommandations de formation), et à l’occassion de la Journée Internationale de l’Éducation 2025 qui a eu lieu ce vendredi 24, nous avons réalisés 3 enqûetes pour faire un tour d’horizon de l’éducation en France et à l’étranger. Vous trouverez ces 3 enqûetes ici si cela vous intéresse :
L’éducation en France en 2025 : 10 défis critiques à relever, notamment la pénurie d’enseignants ou le retard numérique.
La crise des enseignants : une bombe à retardement, explorant précarité et désaffection.
Les pays qui bouleversent l’éducation, comme Singapour et sa réussite hybride.
Sinon, back to neurosience 💪
Vous retrouverez au programme de cette épisode :
Les Neuro-Actualités 📰
Neuro-Découvertes 🔬
Réactivation Neuronale ⚡
Explorations Cognitives 🗺️
La Boîte à Outils 🧰
L’Énigme de la Semaine ! 🕵️
💡 Pour briller en soirée
Pas le temps de tout lire ? Trouvez ici les informations les plus croustillantes de notre épisode !
Curiosité + but dans la vie = cerveau qui vieillit moins vite… l’anti-âge ultime est dans votre tête ! ✨
Votre cerveau héberge des microplastiques… et personne ne sait comment ils sont arrivés là ! 💀
Méditer vs admirer un Van Gogh : chaque expérience transcendante a sa signature cérébrale unique. 🧘♂️🎨
20 min de sport = cerveau en mode turbo. Le HIIT booste plus que le yoga… mais ne dites pas ça aux influenceurs bien-être. 🚴
📰 Neuro-Actualités
Chaque semaine, on décortique l’actualité en neuroscience et en psychologie cognitive pour que vous n’ayez pas à le faire !
🩹 Des microplastiques découverts dans le cerveau humain !
L'Université de São Paulo (USP) vient de faire une découverte alarmante : des particules de plastique ont été trouvées dans le bulbe olfactif (la zone du cerveau qui gère notre odorat) de 8 personnes. Le polypropylène, un plastique qu'on trouve dans les masques jetables et les emballages, représente 44% des particules trouvées. Cette découverte est particulièrement préoccupante car le cerveau est censé être l'organe le mieux protégé de notre corps, avec sa barrière hémato-encéphalique qui filtre normalement les substances dangereuses. Les effets sur notre santé ? Encore mystérieux, mais les scientifiques sont inquiets..
🤖 Neuralink implante sa puce cérébrale dans un troisième cerveau humain ! Elon Musk (encore lui…) annonce qu'un troisième patient a reçu l'implant de sa société Neuralink, rejoignant ainsi les deux premiers patients paralysés qui peuvent déjà jouer aux échecs et aux jeux vidéo par la pensée. Cette interface cerveau-ordinateur, implantée par un robot chirurgical, permet d'enregistrer l'activité cérébrale avec une précision inédite. Neuralink prévoit d'équiper 20 à 30 patients supplémentaires en 2025.
🙌 Une révolution pour les personnes paralysées ! Une équipe suisse vient de publier dans Nature les résultats spectaculaires d'ARCEx, un dispositif de stimulation électrique non invasif. Sur 60 patients tétraplégiques testés, 43 ont retrouvé l'usage partiel de leurs mains grâce à des électrodes posées sur le cou qui stimulent la moelle épinière. Coût : entre 10 000 et 30 000€, avec un possible remboursement par la Sécurité sociale en 2025. Le Pr Courtine, son inventeur, travaille déjà sur une application pour la rééducation des jambes. Une commercialisation est prévue fin 2024 aux USA et 2025 en Europe.
🔬 Neuro-Découvertes
Des laboratoires aux revues scientifiques, découvrez les dernières découvertes en neuroscience et psychologie cognitive qui ont marqué ce mois.
⏱️ Temps de lecture : 7 minutes.
1 - Grossesse : sculptrice du cerveau 🤰
Pour la première fois, une équipe de recherche a suivi 179 femmes souhaitant devenir mères, en comparant leur cerveau avant la conception, pendant la grossesse et après l’accouchement. Grâce à des IRM répétées, les scientifiques ont mesuré les changements structurels, tout en suivant les niveaux d’hormones spécifiques (comme l’estriol-3-sulfate). Pour distinguer l’effet biologique de la grossesse de celui de l’expérience maternelle, un groupe contrôle inédit a été inclus : des femmes dont la partenaire était enceinte (mères non-gestantes). Cette approche rigoureuse a permis d’isoler les transformations cérébrales directement liées aux bouleversements hormonaux de la grossesse.
Résultat :
La grossesse entraîne une réduction de 4,9 % du volume de matière grise, touchant 94 % du cerveau, avec un impact marqué sur les zones liées à la cognition sociale (comme celles dédiées à l’empathie ou à la compréhension d’autrui). Ces modifications sont pilotées par les hormones de la grossesse : plus leur taux augmente, plus la matière grise diminue, avant de se reconstituer partiellement après l’accouchement. Fait intrigant : Plus le cerveau des mères « retrouve » du volume de matière grise après l’accouchement, plus elles décrivent un lien émotionnel fort avec leur bébé à 6 mois.
Ce qu'il faut retenir :
La biologie prime : les changements cérébraux sont principalement dus aux hormones de la grossesse (estriol, estrone), et non à l’expérience de devenir mère.🔬
Cerveau social en mutation :les régions affectées sont celles qui nous aident à interagir avec les autres, suggérant une adaptation pour mieux répondre aux besoins du bébé. 🧠
Plasticité et attachement : La récupération post-partum de la matière grise est liée à un lien mère-enfant plus fort, révélant un dialogue intime entre biologie et émotions.💞
👉 Voir l’article : https://neurosciencenews.com/pregnancy-brain-gray-matter-28367/
2 - Et si chaque langue sculptait le cerveau à sa manière ? 🗣️
Des chercheurs ont mesuré l’activité cérébrale de 24 participants néerlandophones pendant qu’ils écoutaient des histoires tirées de livres audio, grâce à la magnétoencéphalographie (MEG). Cette technologie permet de capturer les champs magnétiques produits par l’activité neuronale, avec une précision temporelle milliseconde par milliseconde.
L’objectif était d’analyser comment le cerveau assemble la structure grammaticale au fur et à mesure que les mots sont entendus. Pour chaque mot, les scientifiques ont calculé deux indicateurs :
L’approche prédictive (top-down) : le cerveau anticipe la structure de la phrase avant d’avoir entendu tous les mots.
L’approche intégrative (bottom-up) : le cerveau attend d’avoir plus d’informations avant de construire la syntaxe.
Pour chaque mot entendu, l’équipe a quantifié l’information syntaxique disponible : combien de « nœuds » grammaticaux (comme des groupes nominaux ou verbaux) pouvaient être assemblés immédiatement. Ils ont comparé deux stratégies :
Une approche prédictive (top-down), où le cerveau anticipe la structure avant même d’entendre tous les mots.
Une approche attentiste (bottom-up), où l’intégration grammaticale se fait après avoir reçu plus d’informations.
Le tout en se basant sur des phrases néerlandaises où le verbe est souvent placé à la fin (exemple : « Ik heb een documentaire gezien »), l’étude a comparé ces deux mécanismes pour déterminer lequel domine.
Résultat :
Les données MEG ont montré que l’activité dans les régions langagières de l’hémisphère gauche (comme le cortex frontal inférieur) était nettement plus forte pour l’approche prédictive (le cerveau anticipe la structure). Cela signifie que les locuteurs néerlandais construisent activement la structure grammaticale dès les premiers mots d’une phrase, même si des éléments clés (comme le verbe) arrivent plus tard.
En anglais, où l’ordre des mots est plus linéaire (exemple : « I watched a documentary »), les études précédentes suggèrent une stratégie plus attentiste : le cerveau intègre les informations au fur et à mesure, sans anticipation forte. Cette différence révèle que les stratégies de traitement grammatical dépendent des spécificités de chaque langue.
Ce qu'il faut retenir :
Pas de « grammaire universelle » dans le cerveau : les mécanismes neuronaux pour traiter les phrases varient selon la structure de la langue (ordre des mots, place du verbe, etc.). 🌐
Prédire vs. intégrer : deux stratégies cérébrales : le néerlandais active une anticipation prédictive (top-down), tandis que l’anglais repose davantage sur une intégration attentiste (bottom-up). ⚡
Vers une cartographie des langues : cette méthode pourrait être appliquée à d’autres langues (comme le japonais ou l’arabe) pour explorer comment leur grammaire unique influence l’activité cérébrale.🔬
👉 Voir l’article : https://phys.org/news/2025-01-sentence-language-specific-brain.html
3 - Un coup de sport, un coup de boost pour le cerveau ? 🏄♂️
Des chercheurs ont adopté une approche systématique pour démêler les effets d’une séance unique d’exercice sur la cognition (publié dans la revue Nature). Ils ont réalisé une méta-analyse (une « étude des études ») regroupant 113 recherches publiées entre 1995 et 2023, impliquant 4 390 participants en bonne santé. Leur objectif ? Identifier des motifs récurrents dans des résultats parfois contradictoires.
Pour être incluses, les études devaient mesurer des performances cognitives (mémoire, attention, prise de décision, etc.) avant et après un effort physique unique (vélo, course, HIIT, musculation…), avec des intensités variables. Les chercheurs ont utilisé une méthode statistique bayésienne, une technique qui permet de calculer la probabilité qu’un effet soit réel, même si les résultats varient d’une étude à l’autre. Ils ont aussi tenu compte de facteurs comme le type d’exercice, sa durée, et le moment où les tests cognitifs étaient réalisés (pendant ou juste après l’effort).
Résultat :
Les résultats révèlent qu’une simple séance d’exercice produit un petit effet positif mais mesurable sur le cerveau. Les gains les plus nets concernent les fonctions exécutives (comme la capacité à inhiber une distraction ou à planifier), ainsi que les tâches nécessitant une réaction rapide ou une attention soutenue. Par exemple, le cyclisme et le HIIT (entraînement fractionné à haute intensité) sortent du lot pour stimuler ces fonctions.
Cependant, l’intensité joue un rôle clé : les efforts vigoureux (comme une course intense) offrent un boost cognitif plus marqué que les exercices modérés. À l’inverse, la mémoire et d’autres domaines cognitifs restent peu affectés. Les chercheurs soulignent aussi une grande variabilité entre les études : selon le protocole, le moment du test, ou même la complexité des tâches, les effets peuvent fluctuer.
Ce qu'il faut retenir :
Une séance suffit (un peu) : même un effort court (20-30 min) peut améliorer temporairement la flexibilité mentale et la rapidité de réaction – idéal avant un examen ou une réunion ! 🔄
Intensité > durée : plus l’exercice est vigoureux, plus les bénéfices cognitifs sont nets… mais inutile de se surmener : un footing ou une session de HIIT légère suffisent.🏋️
Pas de miracle, mais une piste solide : les effets sont modestes et variables, mais réels – et s’ajoutent aux bienfaits à long terme du sport sur le cerveau.🧩
👉 Voir l’article : https://www.nature.com/articles/s44271-024-00124-2
4 - Quand le cerveau voyage : méditation, art et nature révèlent leurs empreintes cérébrales uniques 🌌
Des chercheurs de l’Université de Californie (UCLA) ont conçu une expérience astucieuse pour cartographier les effets de trois expériences transcendantes sur le cerveau. Neuf adultes en bonne santé, peu stressés, ont été placés dans un scanner IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) pour mesurer leur activité cérébrale dans quatre conditions :
Méditation transcendantale (visualisation d’une « âme cosmique » accompagnée de vidéos de nébuleuses stellaires, après un entraînement préalable),
Observation de vidéos de nature (parcs nationaux),
Visionnage d’œuvres d’art numérique (créées par l’artiste Refik Anadol),
Repos (état de base, sans stimulation).
L’objectif ? Contrôler l’effet visuel (tous les stimuli étaient des vidéos) pour isoler l’impact spécifique de chaque expérience mentale.
Résultat :
Les analyses ont révélé des signatures cérébrales distinctes :
La méditation a boosté l’activité dans le cortex occipital latéral (traitement visuel complexe), le gyrus fusiforme (reconnaissance des formes) et l’hippocampe (mémoire), comparé au repos. Face à l’art, elle a activé des zones d’intégration sensorielle (opercule pariétal) et motrice (gyrus précentral), tandis qu’elle s’est distinguée de la nature par une implication accrue du cortex somatosensoriel (sensations corporelles) et des régions liées à la surveillance des erreurs (gyrus supramarginal).
L’art numérique et la nature ont chacun mobilisé des réseaux différents, suggérant que l’émotion esthétique et la contemplation naturelle ne font pas appel aux mêmes mécanismes cérébraux que la méditation.
Ce qu'il faut retenir :
Le cerveau ne « transcend » pas de la même manière : méditation, art et nature activent des circuits distincts, mêlant mémoire, sensations et introspection.🧠
La méditation est un workout sensoriel : elle sollicite à la fois la mémoire (hippocampe) et l’intégration corporelle (gyrus postcentral), comme si le corps et l’esprit dialoguaient intensément.🌠
Petit échantillon, grandes promesses : avec seulement 9 participants, l’étude est préliminaire, mais elle ouvre la voie à des thérapies ciblées contre le stress, selon les « goûts » neuronaux de chacun. 🌱
👉 Voir l’article : https://medicalxpress.com/news/2025-01-meditation-art-nature-neuroimaging-reveals.html
5 - Comment notre personnalité sculpte notre cerveau en vieillissant 🎭
L’étude, menée par une équipe internationale de l’Université de Barcelone, a analysé plus de 1 000 adultes (âgés de 50 à 80 ans) pour identifier des profils psychologiques liés au vieillissement cérébral. Les chercheurs ont combiné des évaluations psychologiques (mesurant des traits comme le sens de la vie, l’ouverture d’esprit ou la tendance à l’anxiété) avec des IRM cérébrales et des tests cognitifs répétés sur plusieurs années. L’objectif ?
Déterminer comment ces combinaisons de traits influencent la santé du cerveau (comme l’épaisseur du cortex) et le déclin mental. Deux cohortes indépendantes ont été comparées (dont la Barcelona Brain Health Initiative), et des modèles statistiques ont révélé trois profils dominants, comme des « signatures psychologiques » associées à des trajectoires cérébrales distinctes.
Résultat :
Les trois profils identifiés divergent radicalement :
Le « Profil Équilibré » (protecteur) : fort en ouverture, but dans la vie et faible en anxiété. Ces individus montrent une meilleure cognition, un cortex plus épais et moins de symptômes dépressifs. Leur cerveau vieillit moins vite, même après 70 ans.
Le « Profil Fragile » (à risque bas) : faible en traits protecteurs (peu de curiosité, but flou). Dès la cinquantaine, leur cerveau présente une atrophie accélérée (perte de volume), et leur cognition décline plus vite.
Le « Profil Tourmenté » (à risque élevé) : dominé par le stress chronique, les pensées négatives répétitives et l’anxiété. Ce groupe cumule troubles du sommeil, symptômes dépressifs et un risque accru de démence, même sans déclin cognitif immédiat.
Fait marquant : Le Profil Fragile montre des signes de vieillissement cérébral dès la quarantaine, soulignant l’importance d’agir tôt !
Ce qu'il faut retenir :
Notre personnalité est un bouclier pour le cerveau : ces traits comme l’ouverture d’esprit ou un but dans la vie renforcent la résilience cérébrale, même chez les seniors.🛡️
Le stress chronique ronge le cerveau… silencieusement : les pensées négatives répétitives accélèrent l’atrophie cérébrale et ouvrent la porte à la dépression ou aux troubles du sommeil.⚡
Des thérapies sur mesure pour chaque profil : stimuler le sens de la vie (thérapie d’acceptation) ou réduire la détresse (thérapies cognitivo-comportementales) pourrait ralentir le déclin selon le profil psychologique.🎯
👉 Voir l’article : https://neurosciencenews.com/personality-cognitive-decline-28369/
⚡ Réactivation Neuronale
La meilleure façon de consolider ses apprentissages, c'est de les tester régulièrement (et ça, c'est prouvé par les neurosciences 😉). Réactivons ensemble ce que nous avons exploré la semaine dernière !
La semaine dernière, nous avons vu plusieurs choses dans cet épisode :
Pouvez-vous vous rappeler de ce dont nous avons parlé ?
Prenez 30 secondes pour essayez de vous rappeler au mieux…
…
[….]
….
Allez, on vous aide. Voici les 5 points qu’il fallaient retenir de cet épisode :
- Répétition espacée 📚 : Des études universitaires démontrent que c'est la méthode la plus efficace pour ancrer durablement une connaissance en mémoire.
- Attention et multitâche ⚠️ : Les travaux de Steve Masson révèlent que l'attention agit comme un filtre essentiel pour l'apprentissage. Le multitâche nuit à la mémorisation lors de tâches cognitives complexes.
- Rôle de l'erreur ✍️ : Les recherches de Stanislas Dehaene prouvent que l'erreur active des zones cérébrales spécifiques qui facilitent l'intégration de nouvelles informations.
- Motivation et apprentissage 🎯 : Une étude canadienne d'imagerie cérébrale montre que la motivation intrinsèque active (j’apprends pour moi et ma curiosité) davantage les régions liées à l'attention et à la mémoire que la motivation extrinsèque (j’apprends pour une récompense ou pour éviter une sanction).
🗺️ Explorations Cognitives
Chaque semaine, nous explorons des modèles et techniques issus de la psychologie cognitive pour questionner vos certitudes, renverser vos perspectives et trouver des solutions là où vous ne les attendiez pas.
🔨 Le raisonnement par les principes premiers (First Principles Thinking)
Le raisonnement par les principes premiers, ou First Principles Thinking en anglais, est une méthode qui consiste à déconstruire un problème jusqu’à ses éléments fondamentaux, puis à reconstruire une solution à partir de ces bases. Inspiré de la physique et de la philosophie (merci Aristote !), ce modèle rejette les analogies et les conventions pour se concentrer sur ce qui est réellement vrai. En gros, c’est comme démonter un Lego jusqu’aux briques de base, puis inventer une nouvelle structure au lieu de copier le mode d’emploi. 🧱
🪛 Comment l’utiliser ?
Prenons des exemples concrets (parce que sinon, on reste dans la théorie, et ça, c’est moins fun) :
Au lieu de : « Comment cuisiner un repas équilibré sans y passer 2h ? » (en suivant des recettes compliquées)
Demandez-vous : « Quels sont les besoins nutritionnels de base d’un repas ? »
→ Protéines (œufs, poulet) + glucides (riz, pâtes) + légumes (surgelés, c’est OK).Un bol poke maison en 15 min, sans chef étoilé. Et si vous brûlez le riz, appelez ça une version "croquante". 🍛
Au lieu de : « Comment apprendre une langue rapidement ? » (en suivant les méthodes traditionnelles)
Demandez-vous : « Quels sont les mécanismes fondamentaux de l’apprentissage ? »
(Exemple : immersion + répétition espacée + pratique active > manuels scolaires. Merci les neurosciences !)🇪🇸Au lieu de : « Quel cours en ligne acheter ? » (en collectionnant les tutos YouTube)
Demandez-vous : « Quelles compétences de base permettent de jouer une chanson ? »
→ 3 accords (Sol, Do, Ré) + rythme simple. 99% des tubes pop tiennent là-dessus. Jouer « Wonderwall » en 2 semaines → succès garanti en soirée. 🎸Au lieu de : « Qui a raison ? » (spoiler : personne) dans un conflit de couple.
Demandez-vous : « Quels besoins fondamentaux ne sont pas comblés ici ? »
→ Exemple : L’un a besoin de calme, l’autre de connexion.Résultat : Un compromis (« 1h de silence, puis Netflix ensemble ») plutôt qu’une guerre froide. ❤️
⚙️ Pourquoi ça marche ?
Le raisonnement par les premiers principes fonctionne parce qu’il élimine les idées préconçues et les biais de mimétisme. En revenant aux vérités fondamentales, on :
Détecte les inefficacités : on voit ce qui est vraiment nécessaire vs ce qui est "fait parce que ça a toujours été fait comme ça".
Libère la créativité : xans les limites des solutions existantes, on peut innover (exemple : SpaceX réinvente les fusées en partant des lois de la physique, pas des designs NASA).
S’adapte mieux : en comprenant les bases, on peut ajuster sa stratégie face à n’importe quel changement.
⚠️ Disclaimer : Les modèles mentaux, c'est puissant... mais pas magique !
Les modèles mentaux sont des outils incroyablement efficaces pour structurer votre pensée, prendre de meilleures décisions et voir le monde sous un angle nouveau. Cependant, ils ne sont pas une vérité absolue ni une solution universelle. Ils demandent à être appropriés, adaptés à votre contexte et utilisés avec discernement.
De plus, bien que certains modèles s’appuient sur des recherches scientifiques, d’autres sont davantage issus de l’expérience pratique ou de la réflexion philosophique. Donc, restez critiques : testez, expérimentez, et gardez à l’esprit que ce sont des outils, pas des dogmes.
🧰 La boîte à outils
Découvrez ici une sélection des meilleures ressources, livres, outils, projets, idées et technologies en neurosciences qui nous ont inspirés et que nous vous recommandons vivement ! (certains liens sont sponsorisés)
📖 Livres
Neuromania - Albert Moukheiber : Un décryptage des mythes et fausses croyances sur le cerveau dans les discours scientifiques et médiatiques
Parlez vous cerveau? - Lionel Naccache : Une exploration ludique et accessible des mécanismes du cerveau, de la mémoire aux émotion.
Une idée dans la tête - Stanislas Dehaene : Quarante réflexions éclairantes sur les capacités d'apprentissage du cerveau à tout âge.
L'attention ça s'apprend - Jean-Philippe Lachaux : Un guide pratique pour comprendre et maîtriser les mécanismes de l'attention en classe.
🛠️ Outils
Peak : Peak est une application d'entraînement cérébral proposant plus de 45 jeux ludiques répartis en différentes catégories cognitive
HappyNeuron : HappyNeuron est une plateforme de stimulation cognitive proposant des exercices et jeux pour l'entraînement cérébra
NeuroNation : NeuroNation est une plateforme d'entraînement cognitif développée en 2011 qui propose plus de 30 exercices ciblés validés scientifiquement.
NeuroTracker : NeuroTracker est un système d'entraînement cognitif en 3D développé sur 20 ans de recherch
🕵️ L’énigme de la semaine !
Chaque semaine, on vous propose une petite énigme pour faire travailler vos méninges !
L’énigme de la semaine dernière était :
Je copie tous vos gestes, mais je les inverse toujours. Qui suis-je ?
Et la réponse était : Le miroir
La nouvelle énigme est : 👇
Comment pouvez-vous ajouter huit 8 pour obtenir 1 000 ?
Voilà, c’est tout pour cette semaine !
Cérébralement vôtre,
Bertrand & Romain 🧠✨
PS: N’hésitez pas à partager cette newsletter avec vos proches / ami(e)s / collègue(s). C’est une bonne dose de motivation pour nous !
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Disclaimer : Les informations présentées dans cette newsletter s'appuient sur des recherches scientifiques. Cependant, les résultats ne sont pas des certitudes absolues et représentent parfois des corrélations sans prouver de causalité directe. La science des neurosciences évolue constamment. Ces conseils sont des pistes de réflexion à considérer avec esprit critique.
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Tout d'abord, merci Romain de m'avoir indiqué cet article et merci à Bertrand pour la qualité des informations. Je comprends l'anticipation ou non de la structure de la phrase mais du coup, est ce que les mots qui nous viennent spontanément viennent du fait qu'on lise ou entende plus régulièrement un mot dans une structure de phrase d'une langue ? Je parle plusieurs langues qui pourtant ont des alphabets différents et pourtant je fais des phrases qui intègrent des mots de langues différentes sans réaliser immédiatement l'erreur. Merci de votre aide