💡👩🎓 Neuroéducation : et si on réapprenait à apprendre ?
Apprendre autrement, c’est possible ! Explorez la neuroéducation et ses techniques innovantes.
Salut l’équipe !
Bienvenue dans notre 27ème épisode !
Nous sommes désormais plus de 7 000 🙌 C’est incroyable, nous sommes ravis de voir cet engouement ! N’hésitez vraiment pas à nous faire des retours en commentaires ou en message privé si vous avez des idées, des conseils ou des retours à nous faire !
Aussi… Un vent de renouveau souffle sur notre newsletter ! 🌬️
Afin de mieux répondre à vos attentes, nous avons :
ajouté de nouvelles rubriques : parce que la variété est le sel de la connaissance.
repensé notre design : nous avons soigneusement retravaillé la mise en page pour que vous puissiez vous y retrouver en un clin d’œil.
Vous retrouverez au programme de cette épisode :
Les Neuro-Actualités 📰
Le Dossier de la Semaine 📑
La rubrique Réactivation Neuronale ⚡
La (nouvelle) rubrique Explorations Cognitives 🗺️
L’Inspiration neuronale ☁️
La (nouvelle) rubrique boîte à outils 🧰
L’énigme de la semaine ! 🕵️
Aussi, on en profite : nous sommes présents sur Facebook (10 000 abonnés, youhou !), mais notre page n’a aucun avis. Est-ce qu’il serait possible pour vous de prendre 2 minutes pour vous rendre sur notre page Facebook, cliquer sur “Avis” et nous laisser un commentaire sur notre newsletter ? Cela nous aiderait énormément !!
💡 Pour briller en soirée
Si vous n’avez pas le temps de tout lire, vous trouverez ici les informations les plus croustillantes de notre épisode !
Une main bionique peut désormais reproduire des sensations tactiles complexes grâce à des implants cérébraux. 🤯
La répétition espacée est la méthode la plus efficace pour ancrer une connaissance en mémoire. ⏳
L’hypermnésie, un syndrome rare, donne une mémoire infaillible… (mais c’est un fardeau) 🧠
La motivation intrinsèque (apprendre par curiosité) active davantage de régions cérébrales liées à la mémoire que la motivation extrinsèque (apprendre pour une récompense) 🎯
📰 Neuro-Actualités
Chaque semaine, je décortique l’actualité en neuroscience et en psychologie cognitive pour que vous n’ayez pas à le faire !
🤖 Une main bionique contrôlée par le cerveau révolutionne le toucher artificiel
Des chercheurs ont dévoilé une prothèse de main bionique capable de reproduire les sensations tactiles les plus complexes jamais enregistrées, rapprochant ainsi la science-fiction de la réalité. Développée par le Cortical Bionics Research Group, cette technologie combine des implants cérébraux et une interface cerveau-ordinateur (BCI) pour permettre à des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière de ressentir et de manipuler des objets avec une précision inédite.
💻 En parlant de BCI… Shanghai et Beijing se lancent dans la course mondiale des interfaces cerveau-ordinateur (BCI)
Dans une course technologique de haute volée, Shanghai et Beijing ont dévoilé des plans ambitieux pour devenir des leaders mondiaux dans l’industrie des interfaces cerveau-ordinateur (BCI) d’ici 2030. Ces villes visent à devenir des leaders dans ce secteur prometteur, avec des applications médicales révolutionnaires : traitement de la cécité, de la paralysie et de l’épilepsie (et très certainement plein de bizarerie qui nous permettrons d’être vrai “branché” à nos ordinateurs… flippant oui)
📺 Severance : La série qui mélange science et fiction
La série Severance (Apple TV+) qui cartonne au US fait son grande retour pour une saison 2. Elle nous plonge dans un monde où une procédure chirurgicale divise la mémoire : les souvenirs professionnels ("innie") et personnels ("outie") sont totalement isolés. Les employés de Lumon vivent ainsi deux vies parallèles, sans aucun souvenir de l’autre. Inspirée de cas réels comme les patients "split-brain" (deux consciences dans un cerveau), elle soulève des questions fascinantes sur l’identité et la mémoire. Une superbe série à découvrir !
Petit sondage ?
📑 Le Dossier de la Semaine
Chaque semaine, nous disséquons minutieusement une thématique des neurosciences pour vous offrir un éclairage complet et captivant !
🎓 Neuroeducation : au service des apprentissages !
⏱️ Temps de lecture : 10 minutes.
Salut tout le monde !
Aujourd’hui, nous plongeons dans un sujet qui me tient particulièrement à cœur : apprendre !
Et pas seulement apprendre, mais apprendre à mieux apprendre. Vous me suivez ?
L’apprentissage rythme nos vies, et cette histoire commence dès les premiers jours de notre existence, avec la formation de nos premières connexions cérébrales. Ces connexions, fragiles mais puissantes, sont les fondations de tout ce que nous saurons et serons.
Puis vient l’école, où nous collectionnons des connaissances sur le monde, que nous utiliserons tout au long de notre vie (enfin, pas toutes, hein, Thalès !).
En classe, on nous transmet une multitude de connaissances à mémoriser pour ensuite les restituer lors d’évaluations. Mais voilà le hic : très peu d’enseignements nous sont donnés sur comment bien apprendre.
Comment transformer une information en une connaissance solide ?
Comment éviter que ce savoir ne s’évapore comme une flaque au soleil ?
Bref, n’a-t-on pas un peu brûlé les étapes ?
Ce constat, de nombreux enseignants et chercheurs le partagent. Pour y répondre, une nouvelle discipline a émergé à la fin du XXe siècle. Mesdames et messieurs, je vous présente… la Neuroéducation !
📓 Petite histoire de la Neuroéducation
Comme vous l’aurez deviné, la Neuroéducation est ce fascinant pont entre les neurosciences et l’éducation. Ce champ de recherche, dont les précurseurs sont nos amis canadiens, a vu naître un laboratoire dédié à la « Recherche en Neuroéducation ». La classe, non ? 🍁
Leur objectif ?
Décrypter les rouages cérébraux qui entrent en jeu lors de l’acquisition de nouvelles compétences et connaissance. Et pour y parvenir, les chercheurs utilisent des techniques d’imagerie cérébrale (IRM, EEG, etc.) pour observer et analyser le cerveau des apprenants en temps réel !
En comprenant comment notre cerveau apprend, la Neuroéducation propose des méthodes innovantes pour :
Optimiser les processus d’apprentissage,
Identifier les obstacles cognitifs,
Et surtout, les surmonter avec des stratégies adaptées et des exemples concrets !
Alors, prêts à ouvrir notre manuel de fonctionnement cérébral ?
💪🏻 Consolider ses apprentissages
Comme nous l’avons déjà vu dans plusieurs articles, le cerveau est un organe dynamique et malléable, capable de se réorganiser en fonction des expériences vécues. Petit test : comment s’appelle ce phénomène ?
Bravo, c’est bien la plasticité cérébrale ! Ce processus est au cœur de la Neuroéducation. Lorsque nous apprenons, des connexions neuronales :
se créent,
se renforcent,
ou s’affaiblissent.
Plus nous empruntons un chemin (une connexion neuronale), plus celle-ci se renforce !
Un exemple ? Avec plaisir. La recherche a montré que lors d’un apprentissage à l’université, la répétition espacée était la méthode la plus efficace pour ancrer une connaissance en mémoire. La connexion neuronale est activée de manière régulière, ce qui lui permet de se renforcer et de perdurer dans le cerveau.
Cependant, la mémoire a ses limites ! Lorsqu’une connexion n’est pas renforcée, elle tend à disparaître. La plupart du temps, ce sont des informations qui ne nous sont plus utiles.
Ce processus biologique est indispensable pour garder nos réseaux neuronaux en bonne santé. Un bon coup de ménage, et c’est reparti !
💡 L’hypermnésie est un syndrome peu connu et très rare, caractérisé par une mémoire infaillible. L’individu est capable de se souvenir très précisément de toutes les informations qui lui sont présentées. Cette capacité, peu commune, est vécue comme un véritable fardeau. Les remémorations sont décrites comme « incessantes » et « incontrôlables ».
🔑 L’encodage : la clé de la mémoire
Lors d’une phase d’apprentissage, la mémoire est soumise à de nombreuses forces lors de l’encodage d’une information.
L’encodage correspond au moment où l’information est traitée et envoyée dans nos systèmes de mémoire. C’est une étape cruciale, car c’est ici que se joue la qualité du stockage de l’information. Si l’encodage est bien réalisé, l’information sera facile à retrouver plus tard. Sinon, elle risque de se perdre dans les limbes de l’oubli… Imaginez votre cerveau comme une immense bibliothèque : l’encodage, c’est le moment où un nouveau livre est soigneusement catalogué et rangé dans les rayonnages de votre esprit pour que vous puissiez retrouver ce livre plus facilement plus tard.
Lors du traitement d’une nouvelle information, de nombreux facteurs peuvent entraîner un bon ou un mauvais transfert de celle-ci en mémoire. Parmi ces facteurs, on trouve :
L’attention : êtes-vous vraiment concentré sur ce que vous apprenez, ou votre esprit est-il déjà en train de planifier le menu du dîner ?
La signification : l’information a-t-elle un sens pour vous, ou est-ce juste une suite de mots abstraits ?
L’émotion : une information chargée émotionnellement a plus de chances de s’ancrer durablement. (C’est pourquoi vous vous souvenez probablement encore de votre première chute à vélo, mais pas de la liste des rois mérovingiens.)
C’est sur ces facteurs que la Neuroéducation se penche pour définir les conditions optimales d’un apprentissage. Tournons nous vers l’un de ces facteurs:
🎪 L’attention : le filtre indispensable
Plusieurs études ont permis de mieux comprendre les mécanismes cérébraux liés à l’apprentissage.
Le chercheur canadien Steve Masson (l’un des pères fondateurs de la discipline) a publié de nombreux travaux sur les facteurs facilitant un apprentissage « profond », c’est-à-dire un apprentissage à long terme.
Un de ses travaux porte sur l’importance de l’attention dans nos capacités mnésiques (d’accès en mémoire).
L’attention joue le rôle de filtre.
Toutes les informations qui nous traversent au cours d’une journée doivent se confronter à ce filtre attentionnel avant d’être traitées et potentiellement transférées vers notre mémoire.
Votre attention, c’est l’image du funambule.
Vous êtes en équilibre sur un fil, et des forces extérieures tentent de vous déstabiliser (bruits, téléphone, pensées invasives). Pour garder une attention soutenue, votre cerveau doit inhiber les informations non pertinentes afin de rester concentré sur votre tâche principale.
Dans le quotidien, ça donne quoi ?
Prenons l’exemple de la lecture. Amis lecteurs, n’avez-vous jamais fini une page en n’ayant aucune idée de ce que vous venez de lire ?
Et bien, c’est exactement ce processus qui est en jeu.
Pas de capacités d’attention → Pas de compréhension → Pas d’accès en mémoire.
Notre filtre attentionnel ne peut pas faire deux choses à la fois. Le multitâche n’est donc pas un bon ami de la mémoire, surtout lorsque deux tâches cognitives « de haut niveau » se superposent !
Rassurez vous, écouter de la musique classique en étudiant n’est pas déconseillé.
Si l’on parle maintenant de pédagogie au service de l’apprentissage, de nombreux exemples sont disponibles dans la littérature scientifique.
Premier exemple, l’erreur. Et oui, il faut passer par là.
❌ L’erreur au cœur des apprentissages
Une recherche menée par le neuroscientifique Stanislas Dehaene a montré que l’erreur est un élément clé de l’apprentissage.
Lorsque nous commettons une erreur, notre cerveau active des zones spécifiques qui nous aident à corriger notre représentation et à intégrer de nouvelles informations. C’est ce qu’on appelle la rétroaction.
Cela souligne l’importance de créer un environnement où l’erreur est perçue comme une étape naturelle du processus d’apprentissage, et non comme un échec. Dehaene a défini les 4 piliers d’un apprentissage qualitatif :
La rétroaction,
L’attention,
La consolidation,
L’engagement actif.
Comme vous le voyez, nous avons déjà parlé des trois premiers. Mais l’engagement actif, c’est quoi ?
🙋🏻♂️ S’engager, c’est gagner
L’engagement actif, c’est l’apprentissage par l’action ! Plutôt que de simplement écouter ou lire, les apprenants doivent être actifs.
Un organisme passif n’apprend pas, il comprend seulement.
Résoudre des problèmes, expérimenter ou enseigner à d’autres sont des méthodes efficaces pour ancrer les connaissances en mémoire à long terme.
💡 Une étude menée par l’Université de Cambridge a exploré l’impact du jeu sur l’apprentissage. Les chercheurs ont découvert que les jeux éducatifs activent le système de récompense du cerveau, libérant de la dopamine et rendant l’apprentissage plus engageant et facilitant son ancrage mémoriel.
Cette notion d’engagement est directement reliée à celle de la motivation. On distingue deux types de motivation face à une situation d’apprentissage :
La motivation intrinsèque (j’apprends pour moi et ma curiosité),
La motivation extrinsèque (j’apprends pour une récompense ou pour éviter une sanction).
La nature de votre motivation a une influence directe sur votre engagement et, par conséquent, sur la qualité de vos apprentissages.
Dans l’une des études réalisée au Canada, les chercheurs ont recruté deux groupes d’étudiants. Les étudiants étaient divisés selon a nature de leur motivation a passé un examen (intrinsèque VS extrinsèque).
En observant leur cerveau lors d’une tâche d’apprentissage, les chercheurs ont tiré différentes conclusions :
les résultats aux tests ne différaient pas de manière significative entre les 2 groupes
lors de l’apprentissage, les cerveaux du groupe “motivation intrinsèque (motivation propre à l’étudiant), activaient des régions cérébrales supplémentaires liées à l’attention et à la mémoire.
Interprétations : Un individu qui apprend pour lui, comme propre moteur de satisfaction, sollicite plus de régions cérébrales lors de l’apprentissage. Ces connexions permettent un renforcement des connexions neuronales et favorisent donc un apprentissage long terme !
Nous sommes bien tous différents face aux apprentissages ! Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y ait qu’une seule façon d’apprendre.
🧠 Unité de l’humain, diversité des cerveaux
La Neuroéducation ouvre des perspectives passionnantes pour transformer notre manière d’apprendre et d’enseigner. Bien que nos cerveaux se ressemblent en grande majorité, chacun possède un fonctionnement propre, une singularité qui fait toute la richesse de l’espèce humaine.
Et c’est précisément ce point qui est au cœur des principes de la Neuroéducation.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Neuroéducation n’est pas une science prescriptive. Elle ne prétend pas imposer une seule manière d’apprendre, comme si nous étions tous des clones cognitifs. Au contraire, elle reconnaît et célèbre la diversité de nos préférences, de nos routines et de nos capacités d’attention. Et c’est tant mieux ! Imaginez un monde où tout le monde apprendrait de la même manière… quelle monotonie !
L’objectif de la Neuroéducation est de proposer des outils concrets pour optimiser les apprentissages et surmonter les obstacles propres à chacun. Elle s’adresse à tous :
Enseignants cherchant à adapter leurs méthodes,
Parents souhaitant accompagner leurs enfants,
Curieux désireux de mieux comprendre leur propre cerveau.
Intégrer ces principes dans votre quotidien peut faire une réelle différence, que ce soit dans vos apprentissages ou ceux de vos proches.
Et vous, quelles méthodes utilisez-vous pour faciliter vos apprentissages ou ceux de vos proches ? N’hésitez pas à partagez vos expériences avec nous en commentaire !
📖 Ce qu’il faut retenir
Répétition espacée 📚 : Des études universitaires démontrent que c'est la méthode la plus efficace pour ancrer durablement une connaissance en mémoire.
Attention et multitâche ⚠️ : Les travaux de Steve Masson révèlent que l'attention agit comme un filtre essentiel pour l'apprentissage. Le multitâche nuit à la mémorisation lors de tâches cognitives complexes.
Rôle de l'erreur ✍️ : Les recherches de Stanislas Dehaene prouvent que l'erreur active des zones cérébrales spécifiques qui facilitent l'intégration de nouvelles informations.
Motivation et apprentissage 🎯 : Une étude canadienne d'imagerie cérébrale montre que la motivation intrinsèque active (j’apprends pour moi et ma curiosité) davantage les régions liées à l'attention et à la mémoire que la motivation extrinsèque (j’apprends pour une récompense ou pour éviter une sanction).
👀 Pour aller plus loin
👉 Livre : Apprendre à apprendre
👉 Podcast : Apprendre à apprendre, avec Grégoire Borst
⚡ Réactivation Neuronale
La meilleure façon de consolider ses apprentissages, c'est de les tester régulièrement (et ça, c'est prouvé par les neurosciences 😉). Réactivons ensemble ce que nous avons exploré la semaine dernière !
La semaine dernière, nous avons vu plusieurs choses dans cet épisode :
Pouvez-vous vous rappeler de ce dont nous avons parlé ?
Prenez 30 secondes pour essayez de vous rappeler au mieux…
…
[….]
….
Allez, on vous aide. Voici les 5 points qu’il fallaient retenir de cet épisode :
- Lumière naturelle ☀️ : Une étude de Stanford montre que l’exposition à la lumière naturelle synchronise le rythme éveil/sommeil et améliore l’humeur et l’appétit.
- Gènes et chronotype 🧬 : Des recherches (Takahashi, 2008) révèlent que des gènes comme Clock et Per régulent l’horloge circadienne, influençant si vous êtes matinal 🐦 ou couche-tard 🦉.
- Routines régulières ⏰ : Des études montrent que des horaires de sommeil et de repas stables améliorent la synchronisation circadienne et réduisent les risques de troubles cognitifs.
- Lumière bleue 📱💡 : La lumière bleue des écrans inhibe la mélatonine (hormone du sommeil), perturbant l’endormissement (méta-analyses).
- Travail de nuit 🌙⚠️ : Classé cancérogène probable par le CIRC (2007), il altère le système immunitaire et augmente les risques de maladies chroniques.
🗺️ Explorations Cognitives
Chaque semaine, nous explorons des modèles et techniques issus de la psychologie cognitive pour questionner vos certitudes, renverser vos perspectives et trouver des solutions là où vous ne les attendiez pas.
📣 Nouvelle rubrique
Nouvelle rubrique, nouvelle aventure ! À partir de cette semaine, et toutes les semaines à venir, on vous propose de plonger dans un domaine fascinant, que nous avons déjà effleuré sans toujours le nommer explicitement : la psychologie cognitive. Pourquoi ?
Parce que comprendre comment notre esprit fonctionne, c’est la clé pour mieux penser, mieux décider et mieux agir. Et avouons-le, qui n’a jamais rêvé de déjouer les pièges de son propre cerveau ?
Et puis surtout !
80 % d’entre vous nous ont dit souhaiter recevoir plus de conseils pratiques et d’astuces tirés de nos épisodes. Alors, nous avons décidé de relever le défi !
Et justement, pour rendre cette exploration du cerveau utile et concrète, nous avons choisi de commencer par vous présenter un modèle mental.
Vous allez me demander ce que c’est ?
Issus de la psychologie cognitive, un modèle mental est essentiellement une façon de comprendre et de voir comment les choses fonctionnent dans le monde. Ces outils sont des clés pour mieux comprendre notre esprit et améliorer notre façon de penser.
Imaginez-les comme des lunettes mentales qui vous aident à voir le monde sous un angle nouveau. Et rassurez-vous, nous ferons en sorte de les rendre applicables à votre vie quotidienne. Allez, c’est parti !
⏪ La pensée inverse
La pensée inverse, ou Inverse Thinking en anglais, est une méthode cognitive fascinante qui consiste à renverser notre perspective habituelle sur un problème. Au lieu de chercher directement la solution, on se concentre sur les causes de l’échec ou les obstacles potentiels. Inspirée des mathématiques et de la logique, cette approche permet de révéler des angles morts et d’ouvrir de nouvelles voies de réflexion, souvent plus efficaces que l’approche directe. En somme, c’est un peu comme regarder un tableau à l’envers pour en découvrir les détails cachés.
🪛 Comment l’utiliser ?
Prenons un exemple qui parlera à beaucoup de trentenaires (coucou ma génération !) : la reconversion professionnelle.
Voici d’autres exemples d’utilisations qui pourraient vous aider à dompter cette méthode :
Au lieu de : « Comment être plus heureux ? »
Demandez-vous : « Qu’est-ce qui me rend malheureux ? »
(Parce que parfois, le bonheur, c’est juste éviter les choses qui nous énervent.)Au lieu de : « Qu’est-ce que je dois faire pour rester en bonne santé et actif ? »
Demandez-vous : « Que dois-je éviter pour rester en bonne santé et actif ? »
(Par exemple, éviter de considérer l’ascenseur comme un sport extrême. Les escaliers, c’est bon pour le cardio !)Au lieu de : « Comment puis-je mieux organiser mon temps ? »
Demandez-vous : « Qu’est-ce que je fais qui me fait perdre du temps inutilement ? »
(Les réseaux sociaux, on te regarde, toi.)Au lieu de : « Comment puis-je être plus créatif ? »
Demandez-vous : « Qu’est-ce que je fais qui étouffe ma créativité ? »
(Spoiler : parfois, c’est juste cette manie de zapper d’une idée à l’autre sans jamais aller au bout.)
⚙️ Pourquoi ça marche ?
La pensée inverse fonctionne parce qu’elle déplace notre attention vers des aspects souvent négligés. En identifiant ce qui ne fonctionne pas ou ce qui nous bloque, nous réduisons les options et clarifions nos priorités.
⚠️ Disclaimer : Les modèles mentaux, c'est puissant... mais pas magique !
Les modèles mentaux sont des outils incroyablement efficaces pour structurer votre pensée, prendre de meilleures décisions et voir le monde sous un angle nouveau. Cependant, ils ne sont pas une vérité absolue ni une solution universelle. Ils demandent à être appropriés, adaptés à votre contexte et utilisés avec discernement.
De plus, bien que certains modèles s’appuient sur des recherches scientifiques, d’autres sont davantage issus de l’expérience pratique ou de la réflexion philosophique. Donc, restez critiques : testez, expérimentez, et gardez à l’esprit que ce sont des outils, pas des dogmes.
☁️ Inspiration neuronale
Il n'est pas de bonne pédagogie qui ne commence par éveiller le désir d'apprendre.
François de Closets
🧰 La boîte à outils
Découvrez ici une sélection des meilleures ressources, livres, outils, projets, idées et technologies en neurosciences qui nous ont inspirés et que nous vous recommandons vivement ! (certains liens sont sponsorisés)
📖 Livres
Neuromania - Albert Moukheiber : Un décryptage des mythes et fausses croyances sur le cerveau dans les discours scientifiques et médiatiques
Parlez vous cerveau? - Lionel Naccache : Une exploration ludique et accessible des mécanismes du cerveau, de la mémoire aux émotion.
Une idée dans la tête - Stanislas Dehaene : Quarante réflexions éclairantes sur les capacités d'apprentissage du cerveau à tout âge.
L'attention ça s'apprend - Jean-Philippe Lachaux : Un guide pratique pour comprendre et maîtriser les mécanismes de l'attention en classe.
🛠️ Outils
Peak : Peak est une application d'entraînement cérébral proposant plus de 45 jeux ludiques répartis en différentes catégories cognitive
HappyNeuron : HappyNeuron est une plateforme de stimulation cognitive proposant des exercices et jeux pour l'entraînement cérébra
NeuroNation : NeuroNation est une plateforme d'entraînement cognitif développée en 2011 qui propose plus de 30 exercices ciblés validés scientifiquement.
NeuroTracker : NeuroTracker est un système d'entraînement cognitif en 3D développé sur 20 ans de recherch
🕵️ L’énigme de la semaine !
Chaque semaine, on vous propose une petite énigme pour faire travailler vos méninges !
L’énigme de la semaine dernière était :
Un fermier doit traverser une rivière avec un loup, une chèvre et un chou. Il ne peut transporter qu'un seul à la fois. Comment fait-il sans que le loup mange la chèvre ou que la chèvre mange le chou ?
Et la réponse était : Il transporte la chèvre, revient seul, prend le loup, dépose le loup, reprend la chèvre, dépose la chèvre, prend le chou, dépose le chou avec le loup, revient chercher la chèvre.
La nouvelle énigme est : 👇
Je copie tous vos gestes, mais je les inverse toujours. Qui suis-je ?
Voilà, c’est tout pour cette semaine !
Cérébralement vôtre,
Bertrand & Romain 🧠✨
PS: N’hésitez pas à partager cette newsletter avec vos proches / ami(e)s / collègue(s). C’est une bonne dose de motivation pour nous !
Et puis si vous n’êtes pas abonné, abonnez-vous ! 😊
Disclaimer : Les informations présentées dans cette newsletter s'appuient sur des recherches scientifiques. Cependant, les résultats ne sont pas des certitudes absolues et représentent parfois des corrélations sans prouver de causalité directe. La science des neurosciences évolue constamment. Ces conseils sont des pistes de réflexion à considérer avec esprit critique.
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Toujours aussi intéressant et instructif ! Je ne suis pas sûre que laisser 115 ans de marge pour répondre à vos sondages soit utile mais ça a eu le mérite de me faire rire 😂😂
Il y a plus de 20 ans que lorsque je devais enseigner le français à des étrangers (enfants ou adultes), j'utilise les chants et les jeux.
Apprendre un chant est ludique, favorise la répétition, la musique et les rimes aident à l'encrage.